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Diabète
Le diabète est défini par un taux trop élevé de glucose (sucre) dans le sang. Le taux de sucre dans le sang est normalement contrôlé par l’insuline, une hormone secrétée par le pancréas. Chez l’individu sain, l’insuline favorise l’absorption du sucre par les cellules pour qu’il soit utilisé ultérieurement comme source d’énergie.
Chiffres clés
Étude INSERM en 2019
3.5M
de français touchés
en 2019
451M
de cas dans le monde
en 2017
693M
de cas estimés
en 2045
5M
de décès attributés au diabète de type 2
en 2017
850M$
en dépenses de santé publique en relation avec le type 2
en 2017
77ans
Âge moyen du pic d'incidence
Symptômes / Gravité
Le diabète évolue silencieusement pendant de nombreuses années et reste longtemps asymptomatique. Pour ces raisons, le diagnostic du diabète est le plus souvent réalisé lors d’un bilan sanguin pour une autre pathologie.
Les symptômes qui peuvent apparaître (en dehors des symptômes propres aux complications du diabète) sont peu spécifiques :
- Sensation de faim et de soif
- Fatigue
- Besoin fréquent d’uriner
- Peau sèche
- Démangeaisons
- Vision floue
Causes / Facteurs de risque
On distingue deux types de diabète dont les causes et la prise en charge sont différentes :
- Le diabète de type 1 survient chez les sujets jeunes, souvent pendant l’enfance et est du a une destruction auto-immune des ilots pancréatiques qui ne secrètent plus d’insuline.
- Le diabète de type 2 (90% des cas de diabète) survient plus tard, à l’âge adulte, en relation avec la résistance à l’insuline (les cellules hépatiques, musculaires et adipeuses sont moins sensibles à l’action de l’insuline ; le résultat est l’augmentation du taux de glucose dans le sang et de la sécrétion d’insuline par le pancréas – hyper insulinémie, jusqu’à l’épuisement des cellules pancréatiques).
Les principaux facteurs de risque du diabète de type 2 sont liés à l’hygiène de vie – alimentation trop grasse et trop sucrée, sédentarité, obésité. D’autres facteurs qui peuvent intervenir sont certains médicaments (ex neuroleptiques) ou la flore intestinale déséquilibrée (microbiote).
Évolution / Conséquences
Les complications chroniques du diabète surviennent à long terme en générale après 10 à 15 ans d’évolution et sont liées essentiellement à athérosclérose multi organes :
- AVC : accident vasculaire cérébral
- Infarctus du myocarde : chaque année on compte 1000 décès parmi 10 000 diabétiques hospitalisés pour un infarctus du myocarde
- Amputations des membres inférieurs – artériopathie : chaque année 9 000 diabétiques sont amputés
- Dialyse – néphropathie : chaque année 3 000 diabétiques sont dialysés ou subissent une greffe du rein
D’autres complications liées au diabète sont :
- oculaires – rétinopathie diabétique
- nerfs périphériques – neuropathie
- hépatique – le diabète est un facteurs de risque indépendant pour l’accumulation des graisses dans le foie (maladie de « foie gras » ou la NAFLD) et pour le cancer du foie. En savoir plus.
Comment ça se soigne ?
Les mesures d’hygiène de vie jouent un rôle majeur dans la prise en charge du diabète et visent :
- une alimentation équilibrée
- une augmentation de l’activité physique
- une perte de poids
Les principaux médicaments utilisés sont :
- le metformine, les sulfamides hypoglycémiantes pour stimuler la sécrétion d’insuline,
- les inhibiteurs de DDP4 qui bloquent la dégradation du GLP1
- les SGTL2, ou iSGTL2 qui inhibent la réabsorption du glucose au niveau du rein
Les agonistes du récepteur du glucagon-like peptide-1 (GLP1) sont utilisés maintenant à large échelle et agissent par plusieurs mécanismes. Ils ralentissent la vidange gastrique, limitent l’appétit et stimulent la sécrétion d’insuline, mais uniquement en cas d’élévation de la glycémie (évitent ainsi le risque d’hypoglycémie).
Y a-t-il des recherches sur cette pathologie ?
La recherche sur les bases moléculaires du diabète jusqu’à l’amélioration de la prise en charge des patients diabétique est très ancienne et toujours extrêmement active. Elle a permis des progrès considérables sur la compréhension et la prise en charge de cette affection si bien qu’aujourd’hui le diabète est plus un état qu’une maladie.
La réponse de l’ICAN
A l’IHU la recherche sur le diabète va des aspects les plus fondamentaux jusqu’à l’aide au quotidien des patients. Ainsi, les équipes s’intéressent aux liens entre le diabète et d’autres maladies métaboliques comme la stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) avec des pistes de recherche originale : rôle des lipides des membranes cellulaires (sphingolipides) ou de certaines cellules du foie notamment impliquées dans l’inflammation.
Elles étudient aussi la relation entre le vieillissement du tissu adipeux et la résistance à l’insuline, véritable état pré diabétique.
L’impact sur l’insulino-résistance de la chirurgie bariatrique qui vise à réduire la masse grasse, est aussi activement étudié.
Un nouvel axe de recherche auquel l’IHU contribue vient de s’ouvrir, il concerne l’impact du diabète sur les maladies cardiaques notamment l’insuffisance cardiaque et vise notamment à comprendre les effets bénéfiques sur le cœur de nouveaux médicament antidiabétiques.
Une des complications redoutées du diabète est le pied diabétique pouvant conduire à l’amputation; les équipes ont mise en place une prise en charge innovante de cette maladie et, en collaboration avec les étudiants ingénieurs du campus, ont développé un semelle connectée pour la prévenir.